Machinisme « J’ai construit un tracteur électrique »
Maraîcher dans le Puy-de-Dôme et passionné de mécanique, Alexandre Prévault a fabriqué un porte-outil électrique polyvalent.
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«La mécanique doit être au service de l’homme. » C’est la conviction d’Alexandre Prévault, maraîcher sur les sols de Limagne, près de Clermont-Ferrand. Également ingénieur et passionné de mécanique, le jeune agriculteur a dessiné et fabriqué l’Alpo, un tracteur électrique polyvalent.
« J’étais installé en Gaec depuis 2013, avec beaucoup d’équipements, raconte-t-il. Mais jongler avec cette diversité n’est pas souple. Je me trouvais même plus efficace à travailler à la main. C’était un bond en arrière, et ce n’est pas mon état d’esprit. J’ai donc commencé à fabriquer un prototype de porte-outils électrique avec des bouts de serres, de banc de musculation et des engrenages de semoirs. L’idée est d’alimenter les batteries à l’aide de six panneaux solaires installés sur le toit. »
Alexandre quitte le Gaec en 2016 et se rapproche d’un incubateur d’entreprises. Il prend 2,5 hectares et fabrique deux autres prototypes, dont le dernier en acier HLE et découpe laser. L’Alpo est né.
Trois relevages
Dans le détail, l’Alpo montre une puissance d’environ 25 ch et une voie de 1,40 mètre. Les roues arrière sont motrices et directrices. L’avant suit donc la direction demandée depuis le joystick tenu en main droite. Celui-ci donne aussi la consigne de vitesse. La force électromotrice inverse freine le tracteur. La marche arrière est engagée en tirant le joystick. Trois vitesses peuvent être programmées.
Le tracteur évolue à 6 km/h maximum. Pas moins de cinq vérins sont disposés pour assurer les relevages avant, arrière et médian. L’engin est conçu pour être polyvalent. Il doit pouvoir assurer binage, assistance à la récolte, semis, etc. Tout cela sans faire de bruit ni dégager d’émissions de gaz.
Ainsi, à partir d’une volonté d’autonomie sur la ferme, Alexandre a fabriqué un porte-outil léger et polyvalent. Aujourd’hui, il a donné un nom à sa société de machines agricoles : Sabi-Agri. Son but est désormais de passer à un stade industriel, mais toujours avec un ancrage terrain pour le développement des produits.
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